Située en Bretagne, dans les Côtes d’Armor au cœur des Paluden ( les marais) , et proche de la mer c’est l’ensemble de ces éléments qui m’inspirent et me nourrissent artistiquement. Sensible à la vie animale et végétales et entourée par celles-ci, leur indispensable présences m’accompagnent pour mes créations.
Autodidacte le modelage c’est imposé à moi , c’est le médium qui me permet de donner forme et naissance aux personnages monumentaux dont je ressens la présence de manière quasi- viscérale.
Ce sont ces figures que j’entre aperçois qui viennent s’imposer à moi. Je ressens alors tout d’abord leur présence , celle-ci s’affirmant de jour en jour jusqu’à m’abandonner à leur création.
Il me faut alors mettre tout en oeuvre et repousser mes limites afin de leur être fidèle et de rendre physiquement visible leur ENERGIE, leur FORCE.
Ces figures tutélaires que sont les sculptures monumentales orientent mon travail et me permettent de décliner leur substance sous d’autres formes (bronze, bas relief, terre cuite émaillée…).
Je ne m’impose pas de limite dans l’utilisation de la matière et des techniques, me formant tour à tour au moulage, à la céramique, à la mosaïque, ou encore au vitrail récemment. Ceci afin de pouvoir faire progresser mon travail, de m’affranchir de contraintes techniques. Il m’importe de pouvoir rendre honneur à la beauté du monde et la liberté qu’elle suscite.
Ma première création datant de 2011 m’a été révélée par un poème de Louise Labé “je vis je meurs” qui m’accompagne depuis comme source d’inspiration pour puiser la vitalité nécessaire à la réalisation de sujets monumentaux .
Pour conclusion, s’il est une idée qui pourrait être la mise en mots et la description philosophique de mon travail ainsi que de ce qu’il véhicule en terme de concept c’est ce texte de Primo Levi tiré de Lilith où il aborde la notion de dysphylaxie:
Extrait de “Lilith et autres nouvelles” de Primo Levi.